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La Fin de l'Éternité, Isaac Asimov

20 mars 2014

Publié le 19 mars 2014

Titre : La Fin de l'Éternité
Auteur : Isaac Asimov
Genre : Science-fiction
Autres romans de l'auteur : Le cycle des Robots
Date de publication : 1955
Synopsis : 
   L'histoire se déroule dans le futur. L'Humanité a créé "l'Eternité", une société d'hommes qui se déplacent dans le temps afin de changer la Réalité et ainsi empêcher l'arrivée de grandes catastrophes. Andrew Harlan est Technicien dans l'Éternité. Il a pour mission d'effectuer des changements de réalité afin de prévenir tout risque. Cependant, sa rencontre avec Noÿs Lambert va bouleverser le cours des choses.

Mon avis :
   Je crois bien que c'est un des premiers livres de science fiction que je lis et franchement, je ne suis pas déçue. Il faut dire qu'Isaac Asimov a su s'imposer comme le maître de la science fiction et ce roman dégage une telle aisance dans le genre qu'il est facile de suivre le cheminement de l'intrigue. 
   Au début du roman, on ne peut qu'être dérouté face à la situation dans laquelle se trouve Andrew, plus communément appelé Harlan tout au long du livre, puisque le roman débute par une avancée dans l'histoire. Ensuite, l'auteur retournera dans le passé pour expliquer comment Harlan en est arrivé là. Le plus dur à comprendre au départ aura été le système d'éternité et tout ce qu'il implique, c'est-à-dire les changements de réalité. 
   Tout d'abord un petit point sur l'histoire en elle-même. Isaac Asimov émet la théorie selon laquelle les hommes ont réussi à créer un champ temporel qui permet à une société d'hommes appelé les Éternels de voyager à travers les siècles afin d'empêcher toute catastrophe sur Terre. Cette éternité a commencé au 24e siècle et on découvre alors trois périodes de l'histoire : les temps primitifs qui désignent la période qui précède la création de l'Éternité. Cette période ne peut subir de changement car les Éternels n'y ont pas accès. Nous avons ensuite la période habitée par les Éternels. Cette période s'étend jusqu'au 100000e siècle environ. Enfin il y a les siècles cachés qui désignent les siècles qui suivent la période de l'Éternité. 
   Lorsque j'ai commencé à lire le roman, j'ai tout de suite pensé à la série Fringe. L'Éternité est une société très hiérarchisée qui regroupe divers membres au rôle bien précis. Les Calculateurs déterminent les possibilités de risque liées à un siècle et décident des changements à effectuer. Les Techniciens veillent ensuite à la mise en place de ces changements mais ils sont détestés de toute la société des Eternels car ils sont considérés comme des "assassins". En effet, changer la réalité actuelle implique des dégâts mais surtout la fin de la Réalité telle qu'elle est.  On retrouve également les Observateurs, des êtres déconnectés de l'époque dans laquelle ils se trouvent, mais qui y sont présents pour observer les différentes possibilités de la Réalité et pour décréter si le monde tel qu'il est peut fonctionner de la meilleure manière possible. Franchement, on ne peut qu'être émerveillés par l'imagination de l'auteur. Et puis, sa manière de tenir le lecteur par la main afin de tout lui expliquer est vraiment rassurante. Même si l'intrigue demeure complexe, nous ne sommes pas perdus devant une mine d'informations inutiles. Ici, tout sert à quelque chose. 
   Je me demandais au départ si l'intrigue tournerait autour de la romance entre Harlan et Noÿs. En effet, le Technicien, troublé par cette femme qui le fascine, va rapidement tomber sous son charme et, au final, malgré des passages flous, cet amour naissant ne peut qu'être compris comme le point de départ d'une révolution. Car l'amour qu'éprouve Harlan va le pousser à remettre en question le bien fondé de cette Éternité (et être dans sa tête tout au long du roman est assez éprouvant, je dois dire). À partir du moment où il succombe à l'amour, ses objectifs et ses désirs changent. Il s'agit donc d'un combat mené pour savoir si l'Humanité a besoin de l'Éternité.
   L'auteur joue avec les dates jusqu'à la fin, pour notre plus grand plaisir. Ce déplacement dans le temps pourrait se modéliser sous la forme d'une ascenseur où chaque étage correspondrait à un siècle. Cette image, bien que caricaturale, me semble pourtant la meilleure manière d'expliquer ce que j'ai ressenti. 

En bref : Il s'agit là d'un roman que j'ai eu plaisir à lire. Il est plutôt court et la grande place accordée aux dialogues facilite l'effet de dynamisme de l'oeuvre. Je vous le conseille donc!

Ma note : 3,5/5

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