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Le Voyage - Diana Gabaldon

18 janvier 2016

Juste Trois Mots : Enquête - Odyssée - Retrouvailles
Date de sortie : 11 Février 2015
Nombre de pages : 1015
Éditions : J'ai Lu

Vingt années se sont écoulées depuis le périple de Claire Beauchamp-Randall dans l’Ecosse du XVIIe siècle. Si l’infirmière britannique a refait sa vie depuis, le souvenir de Jamie Fraser et des années tumultueuses vécues ensemble reste intact. Aussi, lorsqu’elle apprend qu’il a survécu à la sanglante bataille de Culloden ayant marqué la défaite de l’armée écossaise, elle se trouve confrontée à un terrible dilemme. En remontant une nouvelle fois le temps, retrouvera-t-elle celui qu’elle a quitté deux décennies auparavant ? Fuite, tempêtes, intrigues politiques et prophéties étranges : la suite d’une série incontournable !




Ce tome est le troisième de la série Outlander de Diana Gabaldon. Et qu’est-ce qu’il est exaltant ! Malgré ses mille pages, je l’ai lu en moins de deux jours, ce qui est sûrement un record pour moi.

Le deuxième tome se finissait sur une nouvelle incroyable : près de vingt ans après être revenue au XIXe siècle, Claire apprenait que Jamie avait survécu à la fameuse bataille de Culloden qui avait décimé une très grande partie de l’armée des Highlanders. Ce tome reprend l’histoire exactement là où elle s’était arrêtée. Claire et sa fille, accompagnées de Roger Wakefield, vont tout faire pour essayer de savoir ce qui est arrivé à Jamie, ce qui nous conduit à une enquête terriblement palpitante qui, alternant passé et présent, va nous permettre de suivre les aventures de Jamie. Je crois que c’est la première fois que nous avons le point de vue de ce dernier et cela rend toute la première partie du roman très originale.

J’avoue avoir été incapable de lâcher mon roman, tellement j’appréciais me trouver si proche de ce viril Highlander. Diana Gabaldon ne nous épargne pas et continue de nous confronter à la dure réalité historique de l’après-guerre. La bataille de Culloden et la révolte jacobite ont marqué un grand tournant dans l’histoire de l’Ecosse et l’auteur parvient à nous l’expliquer très clairement, sans nous perdre dans des dédales infinis d’explications.

Les retrouvailles de Claire et Jamie sont simplement magnifiques et très intenses. Pourtant, Diana Gabaldon prend soin de ne négliger aucun fait et teinte ses retrouvailles de la gêne dûe aux nombreuses années de séparation du couple. Même si on voudrait que tout aille bien, j’ai apprécié ce réalisme qu’a choisi l’auteure. Chacun se doit de redécouvrir l’autre (et cela va révéler énormément de surprises !) et cette découverte de l’autre commence dès qu’ils se retrouvent.

❝ – Quand t’es-tu cassé le nez ? Les coins de sa bouche se soulevèrent légèrement. – Trois minutes après t’avoir quittée… Sassenach. ❞

Le titre du roman prend tout son sens lorsque le couple prend la mer pour une destination très exotique sous fond d’enquête. C’est une véritable odyssée qui débute alors pour notre plus grand plaisir. D’ailleurs, les références à Homère sont nombreuses ainsi qu’à d’autres romans qui nous renvoient au début du tome, génial. Ce voyage nous permet surtout de retrouver nos personnages favoris et de comprendre une chose. Chacun, distinctement, a vraiment l’étoffe d’un héros. Bien sûr, ensemble, ils font des étincelles, mais Claire et Jamie ont chacun énormément de courage, de volonté et ils possèdent chacun des nerfs d’acier. Leurs aventures nous laissent pantelants et surtout désireux d’en avoir toujours plus. Justement, leur nouvelle destination si exotique va apporter un vrai plus à l’intrigue. Entre sorcellerie, secrets et prophétie, les péripéties s’enchaînent rapidement, de sorte qu’on ne s’ennuie pas une seule seconde.

Finalement, les milles pages en valent la peine, et j’ai d’ailleurs souri face à une réflexion de Jamie au cours du roman, qui se révèle d’une vérité implacable.

❝ Combien de pages fait-il ? demanda-t-il. Douze cents, si je me souviens bien… ? D’un autre côté, comment résumer les complexités d’une vie bien remplie en quelques centaines de pages sans sacrifier à la fidélité et à la précision du récit ? ❞



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